Attention, cet article a été posté en 2009. Il est
possible que les informations mentionnées ne soient plus d'actualité, ou que mon
opinion ait évolué. Merci d'en tenir compte lors de votre lecture.
Je ne reviendrai pas sur les traductions hasardeuses, et les mises à jour itératives. Un pas en avant, trois en arrière, quelques corrections, et c’est de nouveau mis en production. Non, je m’intéresse juste à leur futur modèle économique.
Ils annoncent l’arrivée des comptes Premium, tout en conservant la possibilité d’utiliser le service gratuitement. En gros, quelques fonctionnalités en plus, moyennant finance. C’est de bonne guerre, et c’est une excellente idée. Sur papier. Justement, quelles seront ces fonctionnalités ? A en croire l’interview [en], donnée par Biz Stone (un des fondateurs) à la BBC, juste des statistiques détaillées, plutôt utiles pour les sociétés souhaitant analyser l’impact commercial de leur compte Twitter.
Paradoxalement, bien que je ne doute pas de la puissance de Twitter, cela me parait relativement dangereux. En effet, certaines sociétés ont réussi à tirer un véritable avantage du service. C’est le cas de Dell par exemple, qui a gagné plus d’un million de dollars via sa page Twitter [en]. Mais qu’en est-il des autres entreprises ? Dell, de part sa stratégie de communication, a toujours su choisir et profiter aux mieux des médias sociaux. C’est donc une action de communication réfléchie et programmée minutieusement. Dans ces circonstances, avoir des statistiques peut effectivement être intéressant.
Cependant, j’ai l’impression que de plus en plus d’entreprises voient Twitter comme un moyen de gagner de l’argent facilement. Une sorte de génie de la communication, qui rapporte des clients tout seul, comme un grand. Cette vision est bien évidemment erronée : cela demande du travail, et du temps. Et ces statistiques ne vont avoir qu'un seul effet : le prouver mathématiquement. Prouver mathématiquement que Twitter n’est pas le paradis qu’elles imaginaient, et que c’est aussi dur qu’ailleurs pour se faire connaitre. Prouver mathématiquement que Twitter est une perte de temps, pour toutes les entreprises sortant du domaine High-tech.
Bref, casser le mythe, briser la magie qui entoure le service aux yeux des entrepreneurs. Un mal pour un bien ? Pas pour le portefeuille de Twitter en tout cas. Un compte Premium permettant à une société de diffuser plus largement ses communiqués, et d’atteindre plus rapidement une large cible m’aurait paru plus judicieux. Certains auraient pesté. Des sociétés (Dell y compris) auraient adopté.