Cet article est avant tout une remise en question. Au fil des mois, mon envie de bloguer est toujours aussi présente, mais les sujets qui m’intéressent évoluent. Ou du moins, je suis de plus en plus sévère dans ma sélection, beaucoup plus réfléchi, et blogue beaucoup moins sur un coup de tête.

En fait, de nombreux billets, portant sur des sujets pourtant intéressants (ou du moins, qui m’intéressent, moi), n’ont jamais vu la lumière du jour. Cela explique les longues heures de creux que vous avez pu constater la semaine dernière : les billets étaient pourtant écris, attendaient au chaud le moment du départ, mais ont vite été refroidis. Je les ai recalés au dernier moment, les jugeant inaptes à vous séduire.

Non pas que vous êtes des lecteurs difficiles ou capricieux, juste qu’ils n’apportaient rien de plus que les billets de mes confrères. Pourquoi vouloir bloguer sur un sujet déjà tant étalé sur la blogosphère ? Quand je peux y apporter une information complémentaire, ou un point de vue personnel, je ne dis pas. Mais sinon ?

C’est en tout cas le constat que j’ai fait en lisant mon flux RSS. Je suis des centaines de blogs, tant anglophones que francophones, mais n’en lis au final qu’une petite trentaine. Les autres sont consultés, voire survolés, mais je ne prends généralement pas le temps de lire tous les billets, de la première lettre à la dernière. Faute de temps, essentiellement, mais aussi à cause de la redondance de l’information.

Alors, pourquoi certains blogs retiennent plus mon attention que d’autres ? Pourquoi je prends, par exemple, tant de plaisir à dévorer les écrits de Fred ? Et ceux de Dauran ? Les sujets abordés ne sont pas toujours exclusifs, mais la manière de les attaquer si. Chaque article est accompagné d’une remarque personnelle, d’un point de vue subjectif ou d’un retour d’expérience. Et ça, en plus d’être riche et intéressant, c’est unique. Et puis, par-dessus le marché, ils ont une belle plume.

Alors, quel avenir pour ilonet ? Si j’étais à votre place, j’aimerai prendre plaisir à me lire, j’aimerai être sûr d’y découvrir un contenu riche et unique, avant même d’entamer la première ligne. Et pour cela, je sens la nécessité de laisser certains sujets, déjà magnifiquement bien traités par mes amis blogueurs, au placard. On n’a rien sans rien.

Récemment, en me lançant dans l’aventure Blogonet, c'est-à-dire, en d’autres termes, en entrant à pieds joints dans le monde des entrepreneurs, j’ai eu le loisir de découvrir de nouvelles choses, d’évoluer, et de porter un jugement différent sur plusieurs sujets. Ce n’est pas toujours rigolo, mais j’ai appris beaucoup en très peu de temps. J’ai parfois hésité à vous en parler, parfois hésité à me lâcher complètement sur certains points. Aujourd’hui, je me dis : pourquoi pas ? Ces réflexions en intéresseront sûrement certains, et permettront à d’autres de m’aiguiller.

Mais avant toute chose, j’aimerais votre avis, à vous lecteur. Après tout, mes écrits n’existent qu’à travers vos yeux. D’ailleurs, qui a eu le courage de lire jusqu’au bout ?

PS : Et non, pas de liens. Comme Fred, je suis pauvre et radin.