Attention, cet article a été posté en 2008. Il est
possible que les informations mentionnées ne soient plus d'actualité, ou que mon
opinion ait évolué. Merci d'en tenir compte lors de votre lecture.
Amis blogueurs, pourquoi êtes vous tant obsédés par le nombre d'abonnés à votre flux RSS, alors que la plupart de ces lecteurs ne vous lisent qu'à travers leur agrégateur, sans jamais visiter votre blog, sans jamais commenter, sans jamais afficher vos publicités ?
Reçue par mail par Thierry, cette question m'a laissé pensif. J'ai donc décidé de la traiter plus en profondeur, à travers ce billet. Autant dire que le travail est délicat, la réponse n'est pas aussi simple et précise qu'on pourrait le penser. Toutefois, je vais tenter d'exprimer mon point de vue le plus clairement possible, en tentant de mettre au mieux en avant l'importance des abonnés RSS.
Vos abonnés RSS sont des lecteurs fidèles
Ces lecteurs ont l'habitude de vous lire, et connaissent donc votre manière de penser, votre caractère, et votre vision des choses. C'est donc généralement avec ces personnes que vous tisserez les liens les plus solides.
Pour accroître leurs visites, certains blogueurs ont choisi de désactiver leur flux RSS, obligeant ainsi leurs lecteurs à visiter directement le blog. C'est selon moi une grosse erreur. En effet, un lecteur qui vous lit régulièrement depuis son agrégateur RSS, sans jamais visiter votre blog, est préférable à un internaute de passage, qui ne reviendra jamais.
De plus, désactiver un tel outil repoussera bon nombre de lecteurs, habitués à utiliser cette technologie pour suivre leurs blogs favoris. Il est encore préférable d'adopter une stratégie intermédiaire, en proposant un flux tronqué (même si personnellement, je ne suis pas fan).
Les abonnés RSS sont généralement des lecteurs importants
Les statistiques le montrent, les flux RSS sont encore très peu utilisés - par seulement 10% des internautes, si j'en crois le dernier rapport. Ainsi, je me laisse penser que ce sont principalement des lecteurs expérimentés et habitués à surfer.
Ces lecteurs ont donc probablement un blog, ou sont au moins inscrits sur un réseau social. Ils sont donc susceptibles de relayer vos billets, et ainsi d'accroître votre visibilité, votre influence et votre audience.
Un moyen de comparaison efficace
Quand nous tenons un blog, il est toujours agréable de pouvoir se situer par rapport aux autres, et d'observer l'évolution de notre lectorat au fil du temps. En effet, nous écrivons avant tout pour être lu ; voir que nos écrits sont appréciés est probablement la plus grande source de plaisir, et de motivation.
Avant, ces statistiques étaient entièrement réalisées à partir du trafic du site. Maintenant, l'arrivée des flux RSS, et donc par conséquent des lecteurs qui vous lisent sans passer par votre blog, oblige à ajouter le nombre d'abonnés RSS dans la balance.
La monétisation d'un blog est loin d'être le plus important
Les lecteurs qui me lisent depuis leur agrégateur n'affichent pas mes publicités, et ne contribuent donc pas à la monétisation de mon blog.
Certes. Mais comme le souligne Thierry Roget dans son billet, la monétisation de votre blog n'est au fond pas le plus important. Et puis, de toute manière, les habitués cliquent rarement sur les publicités.
Il existe des modèles de monétisation adaptés aux flux RSS
Pour commencer, les sociétés souhaitant publier des billets sponsorisés sur votre blog s'intéresseront de près au nombre de lecteurs abonnés à votre flux RSS.
De plus, il existe des solutions pour inclure des publicités dans vos flux RSS. Soit sous forme de lien sponsorisé, soit directement sous forme de bannière. Par exemple, il est très facile d'inclure de la publicité Google Adsenses dans les flux Feedburners.
Ainsi, je ne trouve pas de bons arguments contre l'utilisation des flux RSS. Certains me parleront probablement des pilleurs d'informations, qui utilisent cette technologie ailleurs pour reproduire vos écrire ailleurs. Mais dans le fond, un simple lien vers l'article original à la fin de chaque billet permet de d'éviter ce problème.